Le module dans les classes
Déroulé du module
1 – L’introduction :
Courte prĂ©sentation des mĂ©diateurs, des associations partenaires et des soutiens de l’association.
2 – Proposition d’associations libres :
Distribution d’une feuille de mots sur lequel les élèves travaillent individuelle. Les médiateurs rappellent qu’il ne faut pas écrire de définition mais des associations libres. De ce fait, il est important d’insister sur le fait :
– qu’il ne s’agit pas d’un examen
– qu’ils ne seront pas notĂ©s et que les feuilles ne seront pas ramassĂ©es
– que l’on n’attend pas d’eux des dĂ©finitions ou qu’ils fassent preuve d’une connaissance particulièrement pointue sur le sujet.
Les mots sont posés pour générer des associations libres. Ce sont des juxtapositions de termes qui apparaissent évidents. Chacun reçoit une liste de mots et doit faire les associations individuellement pour ne pas obtenir un résultat uniforme (phénomène de groupe), ce qui ne permettrait pas aux singularités d’émerger. Il est important à cette étape de mettre en confiance les élèves et de les inciter à rédiger librement.
3 – RĂ©flexion en sous-groupes :Â
Pour les interventions, on répartit les élèves en 4 ou 5 sous-groupes. La répartition se fait de manière aléatoire. On désigner un porte-parole dans chaque sous-groupe. Les élèves vont ensuite partager, les uns avec les autres, les associations d’idées qu’ils ont eues pour chaque mot. Le porte-parole inscrit l’ensemble des mots sur une feuille d’exercice vide, les associations d’idées des membres de son groupe, de manière à éviter les répétitions. Les médiateurs tournent dans les groupes et accompagnent les discussions qui jaillissent nécessairement. Il est primordial de ne pas censurer ce débat mais de le canaliser afin qu’il puisse être descriptible dans l’étape suivante. Les médiateurs doivent susciter les débats et le travail sur les déconstructions des stéréotypes. Ils devront identifier les sujets majeurs à porter en discussion en plénière.
4 – RĂ©alisation des dessins :Â
Des feuilles de bristol et des feutres de couleur sont mis à disposition des groupes. Les élèves sont invités à représenter tous les mots, ou certains, relatifs à la réflexion qu’ils viennent d’avoir.
5 – PlĂ©nière. DĂ©bats autour des points critiques :
Les élèves se mettent en cercle, sans table. Cet agencement permet une parole plus facile et plus fluide que dans le dispositif de classe classique. Chaque porte-parole vient rendre compte et analyse les mots qui ont suscité un débat et les dessins ; les dessins servent à la déconstruction en plénière. Les médiateurs pointent les mots sur lesquels ils ont choisi de revenir plus en détail et mettent en avant la problématique sous-tendue par les associations liées à ces mots. Ces points choisis sont l’expression d’évidences contradictoires, de discussions animées, ou d’expressions qui relèvent des stéréotypes. Le binôme accompagne le débat, laissant s’exprimer chacun et mettant à l’épreuve l’argumentation qui sous-tend l’idée avancée par les uns et les autres. Lors de la plénière, les dessins servent à la déconstruction.
Les élèves comprennent alors que les associations qu’ils ont avancées sont basées sur des stéréotypes, des préjugés et des a priori, beaucoup plus que sur une réalité, y compris à propos de celles qu’ils peuvent vivre eux-mêmes au quotidien. Certaines discussions peuvent être un peu vives. Il appartient aux médiateurs de laisser les idées émerger et les tensions se mettre à jour tout en préservant les règles de bienséance du dialogue, du respect de la parole de chacun.
Si aucune insulte, ni grossièreté ne sont tolérées, des idées qui peuvent paraître choquantes, aux uns ou aux autres peuvent être énoncées. Elles feront alors l’objet d’un travail en sous groupes puis en plénière, mené par les médiateurs avec les élèves, qui met à l’œuvre justement la déconstruction des stéréotypes et des préjugés racistes.
6 – Conclusion et perspectives :Â
Les médiateurs reprennent le fil des différentes étapes du module et expliquent brièvement en quoi elles ont permis d’identifier des préjugés et de mettre à l’épreuve nos certitudes en donnant en exemple ce qui s’est passé dans la classe. Ils expliquent qu’ils ont œuvré à déconstruire certains préjugés avec les élèves, mais qu’ils n’ont pas pu aborder tous les mots en deux heures. En effet, le mécanisme utilisé pour déconstruire tous les stéréotypes est le même. Le travail qui a été fait sur certains mots est le même à appliquer pour les autres mots sur lesquels ils n’ont pas pu revenir lors de ces deux heures. Cette précision est indispensable car elle permet d’éclaircir la démarche globale et de dissiper l’idée que les mots non traites seraient anodins. Ils concluent sur le fait que nous avons tous des préjugés et des certitudes que nous « travestissons » en opinion et que la lutte contre les préjugés et les stéréotypes commence par soi-même.
7 – Diffusion du film :
Un sketch de Gad Elmaleh sur la question des stéréotypes et préjugés est diffusé pendant 5 minutes. Ce temps de rire fait retomber la pression ou l’agitation parfois présente dans les classes.
8 – Conclusion en fin d’intervention avec le professeur :
Il est prévu, dans la mesure du possible, un temps d’échange rapide après l’intervention entre le professeur et le binôme CoExist.